• Il y a des jours qui commencent mal, le réveil n'a pas sonné, d'ailleurs il sonne jamais, horloge biologique complètement détraquée, tout ça à cause de ces séries télés bang bang bang que l'on se regarde très tard en s'efforçant de sombrer tout en gardant les yeux grands ouverts par simple curiosité alors que c'est tellement téléphoné, impossible de dompter corps en particulier et cheveux en général, pas le temps d'ailleurs parce que la journée commence très mal, très en retard surtout. Cogitation sur l'excuse bidon qui tiendra le mieux la route (syndrome prémenstruel ? intoxication alimentaire ? foudroyée par le dernier virus à la mode ? grève des transports en commun ? panne d'essence ? - j'ai pas mon permis, c'est très con), sans finalement se décider pour l'une en particulier : l'impro, ça a du bon. Parfois. C'est malin, maintenant tout est décalé. Impatiente de pouvoir enfin entendre les derniers ragots sur la super salope de service, et par la même occasion d'y ajouter quelques touches personnelles particulièrement bien vitriolées, stressée de devoir appeler tous ces gens pour qu'ils se magnent les fesses, ce que j'aurais dû faire il y a trois jours, les pauvres ne sont même pas au courant de ce qu'ils doivent faire, il faudra donc user d'une force de persuasion pas que légendaire pour me sortir de cette sombre affaire [ quand j'écrivais que j'aurais pu être reine des feignasses ]. Ensuite, réunion de crise avec de vrais crétins, le truc sera de leur faire croire qu'ils sont les plus beaux et les plus forts pour parvenir, une fois de plus, à ses fins. Dans tout ça, envie de prendre un peu le temps de vivre sans se sentir over-stressée bien que bloguer ça détend, curieusement.


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  • C'est comme une boule qui devient de plus en plus grosse, une boule de feu hyper puissante comme on en voit dans les mangas, et cette boule là, elle est enfermée mais elle ne se retiendra pas plus longtemps. Parce qu'à force de tout contenir, on finit par craquer. Un jour ou l'autre. C'est mathématique. Alors là, ils rigoleront moins. Ceux qui prêchent, qui conseillent, qui joueraient même avec ma télécommande si j'en avais une [enfin, je ne suis pas contre le procédé mais pas dans ce contexte là]. Ceux qui ont toujours raison. Ceux qui ne se remettent pas en question. Ceux qui n'ont jamais reçu le pouvoir du crâne ancestral mais qui disent détenir la force toute puissante. Bullshit, je leur dis. Ceux qui se prennent pour un genre d'empire du milieu [qu'ils n'oublient pas que la Chine ainsi revendiquée est une véritable dictature]. Tout ça parce que je suis une fille, que j'ai l'air si inoffensive : rira bien. Oui, rira bien parce qu'on m'a offensé. Et la contre-attaque arrive. Remontée comme dix mille pendules pour que ça arrive même aujourd'hui. Après, j'appellerai ça du respect, de la considération minimum, de la monnaie de la pièce et de toutes sortes de choses dans le genre, très poliment au demeurant, parce que je suis une fille subtilement sympa et prévenante.


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  • Aspire à devenir reine au royaume des feignasses, marre de courir dans tous les sens, le plus souvent comme une poule sans tête, désastreuse image mais pourtant proche de la réalité avec mon joli col roulé rouge, à devoir parler pendant des heures : comédie quant tu me tiens. Tour à tour menaçante, enjôleuse, compréhensive, fâchée ou complice. Exercices de style épuisants. Tout ça pour faire plaisir. Tout ça pour obtenir. Comme si les gueules de bois ne suffisaient pas à une pauvre petite tête, obligée qu'elle est de subir les pires outrages. Je veux une ambulance. Non, un hélico. Non, mille châteaux en Espagne. Et des fraises tagada. Et un grand chapeau. Puis aussi, des tas d'esclaves et je serais pharaonne. Que mes désirs soient des ordres et blablabla. Je crois que personne ne se rend vraiment compte que je pourrais exploser un jour pas si lointain. Déjà que j'ai arrêté la clope. Faut pas trop en demander.


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  • Plantée derrière le bar à squatter le peu de champagne avec une langue de vipère aussi tordue que la mienne, ou comment passer le temps entourés de pétasses débiles, heureusement peu nombreuses, et de vieux bulldozers suintant de graisse sur-parfumée que l'humilité et le savoir-vivre ne risquent pas de tuer : contre mauvaise fortune, bon cœur, ça s'est vérifié. Déballage de méchancetés pas trop tout de même, la vérité blesse, c'est vrai, défouloir  dans cette faune transpirant l'hypocrisie ou défense naturelle c'est selon. Et puis, l'objectif c'était d'en rire, pas de tuer, on y est assez bien arrivés d'ailleurs. Gueule de bois prévisible au réveil. Ou comment se sentir vivre again. Pas sérieux en début de semaine. Non. Vraiment pas. Avant de se replonger dans l'enfer, pour une journée de plus, se faire vomir par les métros comme un plat de pâtes mal digéré, passer plus de temps qu'il n'en faut devant un écran, inerte à se dire qu'il faudrait tout de même avancer un peu plus vite, à avoir mal aux jambes parce que je ne cours plus que sur talons (pas si) hauts, et à calmer plusieurs esprits paniqués de choses pourtant pas paniquantes.


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  • Je ne sais pas si c'est à cause du fameux lendemain de veille où la tête a trop de mal à se remettre à l'endroit, à cause du temps qui passe tellement trop vite que j'ai cette impression permanente de ne pas avoir fait le quart du tiers alors que je me sentais hyper trop motivée, à cause des mails bizarres que je reçois et que les expéditeurs ne se rappellent pas m'avoir envoyés, à cause de mon nouveau eye-liner qui vibre tout seul dans mon sac parce que ça m'amuse trop de me promener avec même si c'est un faux et que ça se voit quand même que c'est un gadget à ne pas mettre entre toutes les mains, ou en tout cas que ça sert à des choses qu'on ne fait en principe pas en public, à cause de ces trucs qui prennent la tête sur tout les fronts, parce qu'il y a cette connasse incompétente qui entend se donner de l'importante en commençant une politique de harcèlement qui va très vite se terminer et très mal pour elle, ce que je hais les gens qui essaient de manipuler, qui font tout dans le dos de tout le monde, qui cultivent l'hypocrisie comme si c'était de l'art et qui feraient vraiment mieux de s'occuper de ce qui reste de leurs vieilles fesses, parce qu'il y a ces gens qui tirent la gueule ou qui vont mal à cause de problèmes de toutes sortes, de ces téléphones interminables où on me prend pour un genre de super sauveuse de l'univers alors que j'ai déjà bien du mal à maintenir le mien en équilibre, je ne sais pas à cause de quoi, de qui, de comment, mais je me sens perdue au milieu de nul part, dans une autre dimension, avec de la colère, beaucoup de colère, et de la fatigue, une grande fatigue, alors je crois qu'il vaut mieux prendre une pause, au coin du feu, avec un bouquin amusant [Le diable s'habille en Prada, pour l'instant] et laisser le monde tourner s'en m'en mêler, ni m'emmêler, dans le mien, oui, très loin.

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